Les IPTV commencent à entrer dans le lot des produits de consommation les plus appréciés par la clientèle française. D’une manière générale, le concept se base sur le protocole internet pour diffuser des vidéos et certains programmes télévisés. L’utilisateur aura accès à des sites de diffusion via sa connexion. Dans le domaine, certains sites pirates se taillent leur place sur le marché. Ce phénomène entraîne un gros manque à gagner pour le secteur concerné. Rien que dans le monde du football, les pertes liées aux usages illégaux sont estimées à plus de 500 millions d’euros.
Un blocage mis en place par l’Arcom et les FAI
Pour limiter les pertes, l’Arcom et les principaux fournisseurs d’accès internet en France ont mis un accord pour bloquer le visionnage de vidéos et de programmes sur certains sites de streaming et IPTV. Leur accord a eu lieu en janvier 2023. Il concerne surtout les FAI suivants :
- Orange,
- SFR,
- Free,
Pour cette première officialisation, les sites de sports pirates sont les principaux concernés. La diffusion de matchs sans les droits d’images crée une perte conséquente. Il est normal que les plateformes officielles mettent en place quelques initiatives à l’encontre des abonnements pirates. Les utilisateurs pourront se servir des sites officiels pour visionner les programmes sportifs via IPTV.
Les sites de streaming pirates parmi les concernés
L’une des principales actions de restriction est le refus des accès à plus d’une cinquantaine de sites de streaming pirate. Ces plateformes diffusent des programmes, des vidéos et des épisodes sans en avoir les droits. Pour avoir une idée plus précise, les sites comme Cestpasbien (site torrent de téléchargement de films, de séries et de vidéos parmi les plus célèbres en France), qui sont bloqués sous son ancienne adresse, peuvent présenter un flux de plus de 2millons d’utilisateurs.
Les pertes des plateformes IPTV légales sont donc conséquentes. L’ampleur des restrictions s’étend au niveau international. Netflix, Amazon et Canal + France font partie des entités faisant valoir leurs droits. Le blocage est commandité par des géants de la diffusion en IP.
Le Football : un domaine particulièrement touché
Si on a mentionné précédemment que le monde du sport est particulièrement actif, certaines activités sont plus touchées. La diffusion des matchs de football par les sites illégaux est désormais traquée par les FAI. En enregistrant l’adresse IP des utilisateurs, ils peuvent facilement bloquer l’accès.
Cette restriction touche aussi bien les rencontres dans le championnat national (Ligue 1, ligue 2 et les autres) que les événements à l’échelle internationale (ligue de champion, Euro et coupe de monde). Mis à part le foot, la boxe est aussi touchée par ce phénomène, il en va de même pour la NBA. Mais leurs juridictions mettent en jeu des instances hors du sol français.
Le blocage des sites et l’usage d’un VPN
Pour contourner la limitation d’accès, les utilisateurs se tournent vers les VPN. Cette pratique permet d’accéder à certaines plateformes sans être détecté par les FAI. Cette option permet non seulement de déjouer la restriction, mais elle donne également un accès à des contenus spécifiques à une zone géographique donnée. Vous aurez un contenu différent sur le Netflix français, japonais et américain.
Pour profiter des meilleurs programmes en anime, il est conseillé de passer par un serveur hébergé au pays du soleil-levant. Ici, on parle de diffusion légale, non condamnée par les FAI. Mais pour les sites qui sont bloqués, l’usage du VPN peut s’avérer efficace. De plus, certains VPN omettent volontairement d’enregistrer les données de LOGS pour ne pas avoir à justifier les connexions illégales dans le cas où ils se font saisir par la loi.
Le blocage par des IPTV : encore un vrai parcours de combattant
L’idée des IPTV est une idée à double tranchant. Dans la pratique, elle permet de toucher plus d’audience en visant les jeunes constamment connectés. Mais la guerre est loin d’être gagnée pour les ayants droit. Si depuis 2017, plus de 600 sites ont été bloqués par les FAI, les IPTV pirates ne sont pas pour autant découragés. Eux aussi disposent d’une stratégie bien huilée.
Si une adresse est bloquée par Les FAI, ils se contentent de trouver une autre adresse offrant sensiblement le même service. Les sites officiels ne sont qu’au commencement d’une lutte qui risque encore de durer. Le phénomène peut être expliqué par la fragmentation des offres. Les utilisateurs sont obligés de payer un grand nombre d’abonnements pour des programmes spécifiques. Ce qui les oblige à passer par des sites pirates.
Les implications liées à l’utilisation d’IPTV pirate
Le blocage mis en place par les FAI n’est pas sans raison. Les services IPTV pirates offrent souvent des contenus piratés, ce qui signifie que les propriétaires des droits d’auteur ne perçoivent pas de revenus pour l’utilisation de leurs contenus. Cela peut entraîner une diminution des investissements dans la production de nouveaux contenus et une diminution des revenus pour les créateurs, les producteurs et les diffuseurs légitimes.
Par ailleurs, les services IPTV pirates peuvent également avoir un impact négatif sur la sécurité et la vie privée des utilisateurs, car ils peuvent contenir des logiciels malveillants ou collecter des données personnelles à leur insu. Bien évidemment, cela peut être limité par l’usage d’un VPN. Mais là encore, le marché du pirate est en prolifération. En d’autres termes, passer par des sites et des services pirates n’impacte pas que les producteurs, les usagers sont également concernés et s’exposent à certains risques. Les FAI, en bloquant les IPTV pirates, protègent aussi bien les producteurs de contenus que les consommateurs.
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